Sega a fêté il y a quelques jours sont 60 ème anniversaire, c’était l’occasion pour le constructeur pour revenir sur le devant de la scène. Cependant les annonces n’ont pas été au goût de tous.
Le journaliste Zenji Nishikiwa de Famitsu a annoncé une grande révolution chez Sega du même niveau que celle de la nouvelle Playstation, qui concerne le marché des salles d’arcades au Japon encore très présentes sur le territoire.
L’avis de Warmelin Gaming
C’est quoi le Fog Gaming de chez Sega ?
Comme le rapporte Gematsu, le département R&D de Sega planche actuellement sur cette initiative. Contrairement au cloud gaming qui repose sur une infrastructure centralisée avec des data centers massifs, le fog gaming – selon un concept similaire au fog computing – est décentralisé et met à profit les CPU et GPU des bornes d’arcade disséminées à travers le Japon.
Une question d’argent ?
Ceci permettrait de jouer avec une latence extrêmement faible, tout en entraînant une réduction des coûts pour Sega. L’objectif commercial serait de permettre aux salles d’arcade de « générer de l’argent même en dehors des horaires d’ouverture », sans plus de précision pour le moment. On peut imaginer que l’utilisateur aurait à disposition depuis son domicile tout un catalogue de jeux arcade habituellement disponibles dans les salles spécialisées uniquement.
C’est top mais pour l’Europe ça sert a quoi ?
L’annonce et la technologie sont vraiment sympathiques, cependant rien n’est prévu pour l’Europe. Quelques précisions ont été apportées dans Famitsu sur la solution de Fog Gaming préparée par Sega. Comme nous l’avions indiqué, les salles d’Arcade serviraient de centres de données, passerelle entre les joueurs et le cloud. Afin de les rendre compatibles avec ce nouveau concept, il devrait être nécessaire de produire de nouvelles cartes mères qui accueilleront les jeux d’arcade. Les modèles finalisés de ces dernières pourraient parvenir au Japon d’ici un an.
Ce n’était qu’un rêve
Avec une telle annonce, nous aurions aimé forcément une nouvelle console, le rêve des joueurs auraient été de voir une future « Dreamcast » sortir de nulle part.
Une console qui n’a pas pu exploiter son plein potentiel â cause du retrait de Sega en tant que constructeur et la rude concurrence du marché.
La Game Gear Micro une plaisanterie ?
Prévue pour le 6 octobre prochain au Japon au prix de 4980 yen (41 euros), la Game Gear Micro se décline en quatre coloris (noir, bleu, jaune et rouge), chacun disposant de quatre jeux préinstallés. Il est aussi possible d’acheter les quatre modèles dans un unique lot qui inclut en bonus un mini « Big Window », un accessoire permettant d’agrandir la taille de l’écran.
Il faut dire que la console porte bien son nom puisqu’elle est 40% plus petite que la Game Gear d’origine (dimensions : 8 cm x 4,3 cm x 2 cm). Le tout fonctionne avec deux piles AAA ou via un câble USB. Notez qu’un coffret en édition limitée contenant les quatre consoles, le Big Window et des pin’s dans une boîte collector (images ci-dessous) est également proposé à 29 980 yen (246 euros) sur Rakuten. Pour l’heure, pas d’information concernant une sortie occidentale. D’autres détails seront diffusés plus tard dans la journée, via le site Famitsu.
L’avis du No Bloody Knows
Sega a-t-il réellement échoué lors de ses annonces ?
S’il est indéniable que présenter une Game Gear Micro est peu intéressant, tout n’est pas à jeter.
Oui, ce ne sont ni le prix un tantinet abusif, les 4 coloris, l’écran affreusement réduit ou encore les 4 pauvres jeux préinstallés (par console) qui sauveront la face. Néanmoins, là n’est pas la véritable question.
En ce sens, percevoir ces supports comme des objets de collection est bien plus sage ; en outre, nous doutons de la viabilité de la chose. Jusqu’à nous dire que la stratégie commerciale est, au mieux, ratée et au pire suicidaire. Cependant, le marché est rusé et ne manque jamais l’occasion de nous surprendre !
SEGA : c’est plus mort que toi
Partant de ce principe, la déception est clairement de mise et dès l’annonce d’une loupe associable, il y a de quoi hurler. Crier au scandale, se sentir dupé voire même abasourdi par tant de ridicule au point que le gag fut longtemps envisagé. Que nenni ! Si ce non-événement est bien de la partie, il n’est pas vraiment l’annonce destinée à nous faire frissonner. Parce qu’en parallèle de la supercherie se trouve la vraie ambition de Sega concernant l’utilisation de l’arcade.
Et si l’aspect mercantile aurait tendance à être dérangeant, la qualité apparente de la technologie est autre. Le “fog gaming”, ainsi est-il nommé, aura la lourde tâche d’exploiter les salles d’arcade en dehors des ouvertures de ces dernières. Une excellente idée qui les transformerait en banque de données et en point névralgique indispensable pour une utilisation “à la maison”.
SEGA possible
Cela ne paraît pas grand-chose et pourtant le concept est brillant. Point de serveur ni de catalogue à proposer mais une utilisation intelligente d’un outil en place et bien implanté ! Pas forcément la révolution présentée ; néanmoins, il y a fort à parier que l’idée se développera parfaitement au pays du Soleil-Levant puisqu’il est évident que nous ne saurions en profiter. Trop en retrait, les bornes ne sont plus la norme pour nous et c’est à notre immense regret. Alors est-ce vraiment le four décrit par certains réseaux sociaux ? Sega deviendrait-il la risée du loisir vidéoludique ?
La réponse est non. Et si nous sommes aussi catégoriques, c’est en raison de la hype qui ne provient pas de l’éditeur mais bien du magazine Famitsu. Autrement dit, c’est bien la presse qui a fait monter la pression pour mieux se vendre. Effectivement oui, cela en devient écœurant.
Game Gear…of war ?
De deux, redevenons tous lucides l’espace d’un instant : il est acté que Sega ne reviendrait pas dans le combat des constructeurs. Ou alors éventuellement pour des versions HD qui pourraient d’ailleurs relancer la trop méconnue Saturn ! Sincèrement, nous avons tous la nostalgie de ce que représentait la firme et l’échec de la Dreamcast fait encore mal. Mais en aucun cas nous ne pouvons sombrer dans le passéisme : un espoir n’est jamais aussi vain que quand il est faussé.
Enfin, et ce n’est pas le genre de détail à prendre à la légère, l’édition de créations reste un fer de lance de la société. Par le biais de licences fortes, Yakuza en tête, Sega flirte avec plusieurs genres pour mieux se renforcer. Entre Sakura Wars, Total War ou encore Alien Isolation, il serait réducteur de réduire l’entreprise à sa figure de proue. Sonic n’est plus l’unique vecteur de rentabilité et les dirigeants l’ont bien compris !
Ainsi, l’annonce serait un échec total ? Pour le NBK, c’est impensable. Une technologie à suivre donc, sachant que jamais nous n’en profiterons. Mais qui sait ? Un triomphe technique pourrait ouvrir bien des horizons…
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