Rétro à tous les amis ! Une nouvelle fois, c’est le No Bloody qui vient vous parler et aujourd’hui, un questionnement se pose. Pourquoi s’obstiner à centrer les oeuvres dérivées de Star Wars sur des personnages plutôt que sur une période ? Quelles seront donc les chances pour la série traitant des pérégrinations de Cassian Andor ? Pour Disney, était-ce nécessaire ?
Andor fine
Cela n’aura échappé à personne ! Disney va miser sur l’un des protagonistes principaux du spin-off Rogue One : A Star Wars Story, le capitaine Cassian Andor. Pourquoi lui ? La surprise est de taille, et pour cause…
Petit retour en arrière. Revente par le sieur Lucas, et la firme à la souris saute sur l’occasion. Une (bonne) poignée de dollars plus tard, la cultissime licence Star Wars change d’hôte. De quoi craindre le pire ? La réponse est claire pour certains fans : c’est oui !
Une nouvelle trilogie, qui aura fait bien plus que diviser, et l’annonce de projets annexes. Ainsi, il est légitime de se demander si ce n’est pas la planche à billets plutôt que la passion qui l’emportera !
The Icon Wars
La suite, nous la connaissons tous. Rogue One : A Star Story est une production difficile. Un scénario bousculé, Chris Weitz n’ayant pas été décideur de la continuité du récit. Un réalisateur, Gareth Edwards, dont la première copie ne satisfait pas les producteurs et une phase de reshoots importante.
Si des divergences existent sur la prévision de ceux-ci, une chose est certaine : entrer dans cette démarche peut sabrer une création. C’est ici qu’interviendra Tony Gilroy, scénariste/réalisateur ayant officié sur la série de Jason Bourne notamment, afin de restructurer le film.
Une direction plus appuyée semble-t-il, le soldat de la dernière heure qualifiant le projet de “bourbier” avant son arrivée. Cependant, le métrage parlant de Cassian Andor et de sa clique débarque sur le grand écran fin 2016 avec l’accueil suffisant pour être rentable.
Enter The Stories
Il ne s’agit cependant pas de disséquer cet épisode de Star Wars. S’il trouve sa place dans la timeline, avec le conte du vol des plans de l’Etoile Noire par un petit groupe de l’Alliance pour la suite que nous connaissons, le destin des personnages est clair. Néanmoins, en dépit d’un historique donné à chaque personnage, leur nombre empêche le développement de chacun.
Et même s’il demeure agréable, Cassian Andor n’explose pas l’écran grâce à son charisme. En bon “film de guerre”, le métrage provoque l’empathie autrement. Bien sûr, en aucun cas nous ne jetterons la pierre à l’interprète du protagoniste, Diego Luna. Celui-ci délivre une performance juste et dans la lignée du développement du capitaine.
Toutefois, pourquoi désormais s’atteler à son passé ? La grande force du groupe consiste dans son objectif, une mission suicide. Bien sûr, chacun possède ses raisons propres mais il serait mensonger d’affirmer que la création brille par la psychologie de ses héros.
Star Wars : The Cassian ou rien
Alors certes, il serait de mauvais goût de juger avant de savoir quoi que ce soit. De plus, malgré la pandémie, la série prévue semble partir sur de bons rails malgré le remplacement au pied levé au poste de réalisateur des premiers épisodes de Tony Gilroy (qui garderait un rôle de producteur exécutif) par Toby Haynes (Black Mirror entre autres).
De quoi paniquer ? Pas forcément puisque le choix serait inhérent aux restrictions liées au contexte sanitaire et non à cause de divergences artistiques. De plus, le camarade Haynes était dans les starting-blocks pour assurer la direction du show lié au personnage de Cassian Andor.
Cependant, il y a de quoi être circonspect. Par exemple, l’échec de Solo au cinéma est riche d’informations. S’il ne s’agit pas encore de débattre sur les qualités et tares d’une production également plombée par de multiples soucis, avons-nous réellement besoin de savoir le passé de chaque personnage ?
Can you be ?
Si pour Kenobi, en phase de transition entre les 2 premières trilogies, il y a certainement un coup à jouer (surtout que cela signe le retour de Ewan McGregor dans le rôle !), le mystère entoure certaines décisions.
Sincèrement, et en dépit de l’affection pour Han Solo, était-il nécessaire de connaître son “ancienne vie” ? Cette part d’ombre faisait aussi partie du charisme du voyou au grand coeur. Et bien sûr, il en est de même avec Cassian Andor. Non pas que l’intérêt serait moindre ; cependant, avec toutes les possibilités de l’univers Star Wars, n’y a-t-il pas autre chose à raconter ?
Tant d’époques, d’espace et de choses à explorer. Alors même si nous ne nions pas la possibilité d’obtenir des épisodes de qualité, la restriction interpelle. D’autant que de multiples histoires furent déjà contées, s’éloignant des productions cinématographiques. Et parfois avec brio !
Star Wars : Andor the void ?
Nous restons donc dubitatifs et dans la logique du “wait and see…”. Après tout, The Mandalorian a réussi le tour de force de s’imposer. Reste à connaître l’épaisseur et l’intérêt de mettre le capitaine Andor au centre d’une série estampillée “Star Wars”.
Tout est possible même si nous déplorons ce petit manque de prise de risque. Quitte à exploiter une licence, pourquoi ne pas changer de direction ? Au moins cela permet de tempérer quelques véhémences quant à l’impact sur l’oeuvre d’origine. Et cette sensation de voir autre chose serait bénéfique. Juste pour ne pas se dire que seules quelques créations se démarquent, noyées dans un marasme devenu impersonnel.
Alors laissons la chance aux artistes de s’exprimer et d’envoyer une réponse brillante face à nos doutes. Peut-être que la surprise sera de mise et que la claque nous enverra vers d’autres cieux. Ou que la volée de bois vert sera sans équivoque. En se disant que peut-être, l’exploration se fera plutôt à travers l’essai de Taika Waititi !